À partir de la réforme collective de l’Église lors du Concile Vatican II, il y a un processus de renouveau qui s’initie au sein de l’Ordre Trinitaire. Il s’agit d’une recherche de l’identité propre, d’un désir de renouer avec le charisme du fondateur en s’adaptant selon les signes et les changements du dernier quart du vingtième siècle.
Les nouvelles constitutions, approuvées par le chapitre général de 1983, confirmées par Rome en 1984, recueillent et traduisent le charisme de la fondation qui est ancré dans la règle en l’adaptant à la nouvelle situation historique selon les éléments essentiels de l’identité trinitaire :
- L’unité originelle, charismatique et inspirée de la mystique trinitaire et du service de la miséricorde. La Très Sainte Trinité comme source de la charité qui se traduit dans le service de la rédemption et de la miséricorde. « Gloire à la Trinité et aux captifs liberté. »
- L’incarnation de la vie trinitaire en tant qu’appel vocationnel trinitaire. C’est-à-dire comme un appel à être signe du mystère du Dieu chrétien en donnant un témoignage personnel et collectif du fait que le Dieu de Jésus est amour, liberté, communion, Trinité, le Dieu des frères en captivité.
- Le service de libération qui doit se réaliser sous différentes formes. En étant à l’écoute des nouvelles formes de captivités d’où jaillissent les lamentations qui suscitèrent le cœur du fondateur.
L’Ordre Trinitaire, ainsi que l’ensemble de la Famille Trinitaire, a célébré du 17 décembre 1998 au 17 décembre 1999, le huitième centenaire de sa fondation (1198-1998) ainsi que le quatrième centenaire de sa Réforme (1599-1999). Il s’agit donc de huit cents ans d’histoire pour un projet évangélique qui connut ses débuts au douzième siècle grâce au français Jean de Matha.
Lors de sa première messe, Dieu lui montra clairement sa volonté. Il vit le Christ Rédempteur qui tenait par la main deux captifs. Dieu veut qu’il se dévoue à l’œuvre de la libération des captifs. Il va ainsi offrir à l’Église un charisme évangélique nouveau qui se définit essentiellement par :
Trinité et Rédemption. Ses membres seront appelés « frères de la maison de la Trinité », ils se dévoueront aux œuvres de miséricorde et de façon particulière au rachat des captifs chrétiens pour qui ils dédieront la troisième part de leurs biens.
L’Ordre de la Sainte Trinité et des captifs est divisé aujourd’hui en six provinces religieuses, une vice-province, trois vicariats et une délégation. L’Ordre est présent dans les pays suivants :
Canada, Italie, Espagne, France, Autriche, Pologne, États-Unis, Mexique, Porto-Rico, Colombie, Brésil, Pérou, Bolivie, Chili, Argentine, Inde, Corée du Sud, Madagascar, Cameroun, Gabon et Congo. De plus, ils sont aussi présents au Moyen-Orient.
Pour la Province du Sacré Coeur, les frères œuvrent comme aumôniers de prisons, d’hôpitaux ou de Centre d’accueil; ils exercent un ministère paroissial ou missionnaires; ils prêchent dans des centres de spiritualité (Granby, Faucon et Cerfroid); et ils s’adonnent à la pastorale sociale auprès d’itinérants et d’alcooliques comme à la Maison du Père à Montréal ou la Maison St-Félix et Harvey-Bibeau à Amos et à Québec. Certains se dévouent aussi auprès des prostitués, des toxicomanes et des personnes en difficulté.